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Chapitre 25

Madison jouait tranquillement dans le petit salon en compagnie de Tony pour une activité dessin et coloriage. Alors qu'elle travaillait sur le château et son jardin fleuri qu'elle dessinait, Michael lui était dans son bureau comme chaque matin à faire des recherches et travailler ses pouvoirs. Mais aujourd'hui Michael n'était pas seul: une invitée bien particulière était venue aider son ami qui était en proie à un certain mal-être...

-Je ne sais quoi te dire Michael... Dit doucement Elizabeth en direction de son ami qui était devant la fenêtre d'un air songeur, lui tournant le dos. Nous avons déjà abordé plusieurs fois le sujet et je t'ai dit ce que j'en pensais.

-Je sais... Soupira Michael qui ne détachait pas son regard de la fenêtre. Je sais...

-Si tu le sais pourquoi donc es-tu si troublé? Tu savais aussi bien que moi que cela pouvait être risqué de garder cette petite ici.

-Je pensais juste que les risques viendraient de l'extérieur, pas d'elle-même... Tenta-t-il de répondre.

-Allons Michael, ne sois pas de si mauvaise foi! Répliqua alors Elizabeth, connaissant son ami. Tu savais que Maddison risquait tôt ou tard par se lasser d'ici. Ce n'est qu'une enfant et un enfant voudra forcément à un moment un peu plus de liberté et découvrir le monde qui l'entoure. Tu ne peux pas le lui en vouloir de vouloir sortir un peu de cette maison, ce n'est pas un oiseau qu'on peut enfermer indéfiniment dans une cage...

-Alors pourquoi m'avoir laissé faire dans ce cas? Demanda Michael avec sarcasme. Pourquoi ne pas m'en avoir empêché hein?

-Déjà je ne te permets pas de me parler sur ce ton! Dit Elizabeth d'une voix plus ferme. Si nous t'avons laissé faire c'est parce que nous voyons que cela te tenait à coeur et à elle aussi. Nous nous faisions du soucis pour elle et aussi pour toi car tu l'aimes autant qu'elle ne t'aime toi. On voulait votre bonheur c'est tout mais nous t'avons averti plusieurs fois des risques qu'il y avait à faire une telle chose mais tu ne nous écoutes pas...

-Mais si je vous écoutes! Je t'ai toujours écouté Elizabeth! Répliqua le jeune homme en se tournant vers elle.

-Ah oui? Alors pourquoi t'entêtes-tu à la garder toujours entre ces murs? Le questionna-t-elle en réponse. Pourquoi ne lui laisses-tu pas un peu de liberté? La laisser découvrir le monde extérieur?

-Parce que c'est dangereux! S'exclama-t-il. Je ne vais tout de même pas la laisser se balader dans les environs alors que toute la ville la recherche!

-Et les autres villes où elle n'est pas recherchée tu en fais quoi? Les autres pays? La Terre est immense et tu as la possibilité de le visiter en un claquement de doigt, pourquoi tu n'en profites pas avec elle?

-Je... Non. Je regrette Elizabeth mais je ne peux pas faire ça, c'est trop risqué...

-Et en quoi donc jeune homme? Demanda Elizabeth en posant ses poings sur ses hanches.

-Tu le sais aussi bien que moi, ne fais pas comme si tu ne le savais pas... Soupira Michael. Regarde un peu comment ces gens dehors ont traité une petite fille de huit ans qui n'avait rien demandé à personne, et tu veux que je la laisse côtoyer ça? As-tu oublié ce que ce monde que tu veux que je fasse découvrir à Maddison m'a fait?

-Bien sûr que non je n'oublie pas... Répondit-elle plus doucement avant de s'approcher de lui, posant sa main sur son épaule. Mais le monde n'est pas tout blanc ou tout noir Michael. Il y a effectivement du mauvais sur Terre mais il y a aussi beaucoup de bonnes choses et c'est ça que tu dois faire découvrir à Maddison.

-Je veux bien les voir ces fameuses bonnes choses... Ironisa-il en croisant les bras.

-Michael! S'énerva Elizabeth avant de reprendre plus calmement, ayant l'attention de son ami. Je sais ce qu'il t'es arrivé, ce que ces gens t'ont fait subir enfant comme adulte... Mais le monde n'est pas que mauvais: il est vaste, riche et rempli de gens généreux comme toi! Et les temps ont changés Michael, les mentalités aussi. Ce n'est plus le monde que nous avons connu, s'en est un autre. Laisse donc cette petite le découvrir et découvre le avec elle. Cela te fera du bien.

-Du bien? Demanda-il en arquant un sourcil. Encore je veux bien croire pour Maddison mais pour moi... Tu te fais des illusions...

-Cesse de faire le défaitiste Michael, au fond je sais que tu meurs d'envie de pouvoir renouer avec le monde extérieur. Ose me dire droit dans les yeux que tu ne veux plus jamais revoir la lumière du jour autrement que derrière les fenêtres de ce manoir.

Michael n'osa même pas la regarder dans les yeux. Bien qu'il avait envie de lui répondre oui il savait que son regard le trahirait. Il ne pouvait pas nier une telle chose, ce serait de la folie...

-Qu'est-ce que je disais... Dit Elizabeth avec un faible sourire avant de lui faire relever la tête. Personne n'aime rester indéfiniment en cage, tu ne fais pas exception à la règle Michael. L'être humain est une créature sociable, il a besoin d'être au contact de ses semblables pour vivre. C'est aussi vital pour lui que de manger et boire.

-Je sais bien... Souffla Michael.

-Alors pourquoi tu ne le fais pas? Pourquoi ne chasses-tu pas une bonne fois pour toutes tes démons et tourne la page?

-Parce que je ne me sens pas prêt, c'est encore trop effrayant... Soupira-t-il. Et puis j'ai vous, je...

-Nous ne serons pas indéfiniment là pour ta survie Michael. La coupa Elizabeth. Nous avons beau avoir la vie éternelle et être libre comme l'air ce n'est pas pour cela que nous seront toujours là pour que tu puisses avoir quelqu'un à tes côtés et donc t'éviter de devoir sortir pour parler aux autres! Pourquoi ne vivions-nous pas ici? Pourquoi nous venons juste quand tu nous appelles et pas le reste du temps? Parce que nous voyageons, nous voulons voir ce monde autour de nous! Le voir changer, évoluer! Toi qui a la chance d'être en vie profite en nom de Dieu! Nous voulons tous ici que tu profites de ta vie et que tu oses enfin partir à la découverte du monde qui t'entoure! Tu es du monde des vivants Michael, c'est avec les vivants que tu dois vivre, pas nous.

-Mais sans vous je ne serai rien et tu le sais... Dit Michael d'une voix tremblante. Je vous dois tout, je ne pourrai jamais continuer sans vous...

-Si tu le pourras, je le sais. Répondit Elizabeth d'une vois douce en essuyant une larme qui coulait le long de la joue du jeune homme. Nous ne t'avons pas tout donner, nous t'avons juste aidé à te relever. Le reste du chemin c'est toi et toi seul qui l'a fait et tu dois le continuer maintenant sans nous. Nous avons fait notre boulot de notre vivant, nous n'avons plus rien à faire maintenant. À toi de mener ta barque.

-Elizabeth... Vous ne pouvez pas...

-Nous ne t'abandonnons pas Michael. Le rassura-t-elle tout en l'enlaçant. Nous serons toujours là pour veiller sur toi et t'aider si il le faut. Tu es de la famille Michael, même si ce n'est pas le même sang qui coule dans nos veines. On t'aime et nous voulons juste ton bonheur et celui de cette petite fille que tu aimes comme si elle était de toi.

Le jeune homme n'avait rien répondu, seul des larmes inondaient son visage d'habitude si souriant. Elizabeth avait brisé son masque, découvrant un homme seul et brisé derrière son apparente joie de vivre. Il la serra doucement contre elle. La froideur cadavérique de son corps ne le gênait pas, il avait même l'impression de sentir une douce chaleur le réchauffer grâce à ses mots. Malgré son chagrin il se sentait comme libéré d'un poids, plus serein. Il commençait à faire un certain deuil: aussi bien sur sa famille sur qui il devait se reposer pour ne pas avoir à affronter ce monde qu'il craignait tant que sur lui même. Une part de lui venait de mourir, une part dont il était finalement heureux de se débarrasser car il se rendait compte maintenant qu'elle l'empêchait d'avancer. Le chemin de la guérison était encore long et pénible mais il venait de faire le plus dur: commencer à l'emprunter.

Le silence était retombé dans le bureau. Michael, assit sur ce dernier, fixait le sol sous le regard bienveillant de son ami qui était fière de lui. En croisant son regard il lui sourit timidement, apaisé.

-Alors? Demanda Elizabeth. Que comptes-tu faire maintenant?

-Je ne sais pas... Répondit-il faiblement. Je ne sais par où commencer et même si j'ai moins de doute, la peur reste présente...

-On ne peut pas tout changer d'un claquement de doigt. Continua-elle. Mais... Je pense que tu peux déjà faire certaines choses.

Depuis un instant son regard était posé sur le bureau sur lequel était assis Michael. Elle savait que sous ces imposants livres, encyclopédies et autres documents se cachait quelque chose qui permettrait à Michael d'avancer convenablement. Sa mémoire étant plutôt bonne, elle alla automatiquement ouvrir le petit tiroir de droite. Elle en tira un petit cadre de bois qu'elle contempla un instant, retirant la poussière d'un revers de manche.

-Tiens. Lui dit-elle en lui tendant l'objet. Commence par faire la paix avec toi même et tu pourras mieux avancer.

Michael regarda l'objet avec surprise, sentant un certain malaise en lui à sa simple vue. Il le pris avec hésitation, le contemplant malgré le certain dégoût qu'il avait envers cette chose.

-Que veux-tu que je fasses? Demanda-t-il en levant les yeux vers son amie.

-À toi de voir. Lui répondit-elle doucement. Tout ce que je peux te dire c'est que rien ne sert de refouler ce qu'on est. Plus tôt tu accepteras qui tu es et plus vite tu pourras avancer sereinement dans la vie et tourner la page.

-Il faudrait déjà que les autres m'acceptent...  Souffla-t-il. Comment veux-tu que je m'accepte si autour de moi on ne m'accepte pas tel que je suis?

-C'est là où tu trompes. Lui fit remarquer Elizabeth avec un sourire tendre. Il y a des gens qui t'acceptent comme tu es et t'aiment pour ça contrairement à ce que tu penses. Et je ne parle pas que de nous.

-De qui parles-tu alors?

-Tu dois bien le savoir pourtant. Si cette personne ne t'acceptait pas je doute qu'aujourd'hui, grâce à elle, tu commencerais enfin à voir le monde autrement. Si elle ne t'aimais vraiment pas comme tu es, elle ne serait surement pas aujourd'hui en train de s'amuser dans le petit salon.

-Maddie...

Un timide sourire se dessina à cette simple pensée. Il se rappela de sa petite protégée et de tout ces bons moments passés ensemble. Elle jouait et riait avec lui comme elle le ferait avec quelqu'un d'autre, sans juger, sans mépriser. Elle avait raison...
Michael se retourna pour demander quelque chose à Elizabeth mais, à son plus grand étonnement, elle avait disparu. Il ne restait plus que lui dans la pièce maintenant, seul, ce cadre de bois à la main. Il soupira et posa son regard sur l'objet qu'il fixa longuement. Cela faisait des années qu'il n'y avait plus touché, c'était un miracle qu'il soit encore en bon état. Il le regardait avec mélancolie mais cette fois-ci sans tristesse ou colère comme il avait l'habitude de le faire. Il n'avait pas envi de le maudire, d'avoir des pensées sombres ou une haine grandissante. C'était la première fois qu'il faisait un face à face avec lui même de manière si sereine, c'était si étrange...

-Bon... Je suppose que je n'ai plus le choix...

Le jeune homme s'était levé et dirigé vers la porte, quittant son bureau. Le petit cadre de bois à la main, il se rendit au petit salon où il pu observer Maddison toujours à ses coloriages, s'appliquant comme elle pouvait. Les bruits de pas de Michael l'avaient interpelés et un large sourire apparu sur son visage quand son regard croisa celui de Michael.

-Tu as déjà fini? Demanda-t-elle en souriant. C'était rapide ce matin!

-Oui, c'était plus rapide que je pensais cette fois-ci. Lui répondit-il en souriant avant de continuer d'un air un peu plus hésitant. Maddie, je peux te parler un instant?

-Oui, pourquoi? Demanda-t-elle intriguée, quittant ses crayons pour aller rejoindre son ami avec Tony dans les bras.

-Rien de grave. La rassura-t-il tout en caressant son crâne avant de l'emmener s'assoir avec lui sur un des canapés. J'aimerai te raconter une histoire...

-Une histoire? Fit Maddison avec enthousiasme.

-Oui, une histoire un peu spéciale. Continua-il avant de lui tendre le petit cadre en bois.

La fillette prit l'objet et le regarda d'un air intrigué. Le cadre contenait en son sein une vielle photo sépia, surement de l'époque où la photographie commençait à se répandre doucement à travers le monde. Malgré son âge avancée, elle était restée dans un assez bon état de conservation. Ce qui intrigua le plus la petite fille était le jeune homme sur la photo. Elle avait beau ne l'avoir jamais vu, son regard lui semblait familier. C'était un élégant jeune homme en costume d'époque d'origine afro-américaine, souriant timidement à l'objectif. Des petites mèches bouclées tombaient son visage et devant ses yeux sombres et hypnotisants, deux billes presque noires fixant le spectateur regardant la photo. Il ne devait avoir pas plus de vingt-cinq ans au grand maximum et était un poil gringalet. Il semblait être quelqu'un de bienveillant avec son air innocent, ayant presque un air enfantin. Maddison eu beau chercher, elle n'arriva pas à mettre un nom sur ce visage qui lui semblait si familier...

-Qui est-ce? Demanda-t-elle finalement avant de se tourner vers Michael.

Michael ne répondit pas. De toute façon Maddison semblait déjà avoir sa réponse vu son regard plus que choqué. Elle ne pouvait croire que ce soit ça tant cela paraissait improbable et pourtant... Il avait fallu qu'elle croise son regard et ses deux prunelles noires pour comprendre. Tout devenait clair maintenant, même si ça dépassait l'entendement.

-C'est moi... Dit finalement le jeune homme.

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