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Chapitre 45

Tout le monde s'était tourné vers Monsieur Spencer, visiblement sous le choc. Maddison, tout aussi perturbée, avait tourné son regard encore embué de larmes vers son père. Quelle ne fut pas sa surprise de voir que les yeux de ce dernier semblaient tout aussi humides que les siens. Il semblait pris d'un certain malaise, son corps étant crispé de la tête au pied, un sourire nerveux incontrôlable aux lèvres... Michael le regardait avec incompréhension comme tout les autres. Sa femme ne comprenait pas ce qui arrivait à son mari:

-Harry? Lui demanda-t-elle, une pointe d'inquiétude dans sa voix presque sanglotante.

-Papa?

Maddison avait à peine su balbutier ce mot. Son père lui adressa un sourire presque forcé et soupira, essayant de relâcher ses muscles qu'il peinait à détendre. Il semblait comme profondément abattu, comme si un grand malheur venait de lui tomber dessus. Michael voulu oser timidement le premier lui demander ce qu'il faisait mais il n'eut pas à le faire:

-Ne faite pas ça... Arriva à peine à prononcer Monsieur Spencer. Laissez lui sa mémoire.

-Quoi? S'étonna Michael, surpris au plus haut point.

-Ma mémoire... Souffla Maddison un peu perdue, n'arrivant toujours pas à comprendre la réaction de son père.

-Oui. Laissez la lui s'il-vous-plait. Acquiesça son père. Je... Je ne crois pas que de telles extrémités soient nécessaire...

La fillette écarquilla les yeux à ces mots, tout comme Michael et tout le reste de l'assemblée d'ailleurs. Le jeune homme cru pendant un instant avoir perdu la raison et commençait halluciner. Mais la situation était bien réelle au plus grand étonnement de tous. Monsieur Spencer observa un instant sa fille puis Michael avant de revenir à elle et de lâcher un long soupir.

-Maddie... Dit-il d'une voix calme et posée, fixant sa fille du regard. Tu aimes tant que ça ce monsieur?

-Michael? Répondit Maddison à son père qui connaissait à présent le nom du jeune homme. Oui, je l'aime beaucoup.

-Vraiment beaucoup? Continua son père, son visage s'étant légèrement adouci.

-Oui... Acquiesça l'enfant. C'est mon ami, le seul que j'ai...

-Je vois. Dit-il. Si il compte tant pour toi alors je ne veux pas que tu oublies ton ami...

Maddison cru avoir malentendu. Venait-il vraiment de dire une telle chose? Cela ne pouvait pas être vrai, c'était bien trop pour beau pour... Et pourtant...

-Harry? S'étonna Madame Spencer, perturbée par les mots de son mari. Mais enfin... Que fais-tu? Je ne comprends pas...

-Evelyn laisse moi! Lui répondit-il fermement avant de soupirer à nouveau, une certaine émotion semblant le submerger. On n'a jamais su assumer notre rôle de parents, en tout cas moi je n'ai jamais su l'assumer... Je n'ai jamais fait attention à ce que voulait vraiment Maddison, à ce qu'elle pouvait ressentir... Depuis qu'elle est toute petite elle supporte et obéi sans broncher, elle supporte nos décisions capricieuses, nos conneries... Et là... Et là pour la première fois elle semblait heureuse et on devrait lui faire oublier ça? Non Evelyn, je ne peux pas lui faire ça...

-Mais Harry... Je ne te suis plus là... Souffla Madame Spencer. As-tu donc oublié ce que cet homme nous a fait en nous prenant Maddie? Tu as même tenté de te battre avec lui!

-Il ne nous l'a pas enlevé, c'est nous qui avons fait fuir Maddie! S'agaça son mari, les yeux humides. On a été trop injustes et cons avec elle, c'est pour ça qu'elle est partie. Mais ça tu ne veux pas l'accepter! Je n'ai pas voulu non plus me faire à cette idée mais c'est pourtant bien ça, il faut qu'on l'accepte... On a merdé et plutôt que de nous remettre en question on préfère rejeter la faute sur un autre! Un autre qui en plus prend bien mieux soin d'elle que nous... Qui... Qui l'aime vraiment, lui... Et merde! Fair chier!

Si Monsieur Spencer le pouvait, il aurait bien voulu frapper dans un mur pour y passer sa colère mais surtout sa détresse. Il venait de vider son sac mais pas que: en parlant ainsi il venait de faire un grand pas en reconnaissant ses tords, surement pour la première fois. Jusqu'à maintenant, comme il l'avait si bien dit, il n'arrivait pas à accepter la réalité bien trop dure à ses yeux. Comme sa femme, la révélation quand à l'implication de Michael dans la disparition de leur fille était pour lui le prétexte parfais pour rejeter sa faute, le bouc émissaire parfait. Mais en voyant avec surprise l'innocence du jeune homme et l'attachement particulièrement fort qu'avait Maddison pour lui, ce fut un double coup pour lui: en plus de voir que c'était bien de sa faute et de celle de sa femme que la fillette était partie, il devait aussi supporter le fait qu'elle affectionnait un homme qui, aux yeux de Monsieur Spencer, était l'incarnation du père qu'il n'avait jamais su être. Il n'avait pu supporter cela, bien qu'il savait que les coupables de cette situation étaient lui et son épouse, c'est pourquoi il s'était emporté et avait tenté de se battre avec Michael. Mais il devait voir la réalité en face, et c'est ce qu'il avait finalement parvenu à faire à l'instant. Rempli de remords et en colère contre lui-même, il venait de confesser ses erreurs devant tout le monde, ce que Madame Spencer ne semblait pas prête à faire vu comme elle tentait désespérément de le raisonner.

-Oh! Arrêtes Evelyn, je t'en supplies! Râla-t-il alors. Ouvres les yeux pour une fois merde! Tu ne vois donc pas qu'on est en train de détruire la seule chose qui lui reste?

-Mais on ne peut pas laisser un parfait inconnu s'approcher comme ça de notre fille, et... Et... Balbutiait à peine la pauvre femme presque tremblante.

-Et pourquoi pas? Répondit cyniquement son mari. Avec lui au moins elle semble heureuse. Lui a su s'occuper correctement d'elle et l'aimer, pas comme nous!

-Mais je l'aime! S'offusqua Madame Spencer. C'est notre enfant enfin! On l'aime!

-Non Evelyn, on n'a jamais su l'aimer et tu le sais très bien. Répliqua-t-il d'un ton grave, la voix pleine de regrets. Je te rappel qu'à la base on n'en voulait pas... Et même si nous l'avons finalement gardé on l'a toujours considéré comme un accident, que tu le veuilles ou non...

Beaucoup dans l'assemblé poussèrent diverses exclamations à ces mots plus que terribles à entendre. Michael était le seul qui se contenta seulement de soupirer. Il ne pouvait qu'acquiescer avec Monsieur Spencer, il connaissait cette triste vérité concernant sa petite protégée. Cette dernière, malgré son jeune âge, avait bien compris le concept d'enfant non-désiré. Elle comprenait maintenant qu'elle était une erreur, qu'elle n'aurait surement pas dû naitre pour le bien de tous, surtout de ses parents. Elle était tellement secouée intérieurement qu'elle ne senti même pas les larmes couler sur ses joues. Beverly, qui se tenait alors à ses côtés, la vit et la pris dans ses bras. Michael ne tarda pas à venir la rejoindre afin d'essayer de consoler Maddison, se demandant même si il ne devait pas lui modifier sa mémoire afin qu'elle l'oublie ces terribles paroles... Pendant ce temps-là, Madame Spencer ne semblait toujours pas prête à affronter la vérité en face. Elle en avait conscience au fond, mais bien trop honte pour l'admettre.

-Mais... Mais je l'aime vraiment! Se défendit-elle d'une voix tremblante. J'ai appris à l'aimer!

-Pas suffisamment... Soupira Monsieur Spencer. Qu'on le veuille ou non on ne saura probablement jamais le faire...

-C'est faux! Sanglota-t-elle.

-C'est pourtant hélas vrai ma fille... Dit soudainement quelqu'un.

Madame Spencer se pétrifia en entendant cette voix féminine qui lui était si familière. Elle avait d'un coup pâli et son coeur avait commencé à battre à tout rompre dans sa poitrine. Son mari, Maddison et Michael furent tout aussi surpris par cette voix qu'ils connaissaient. Madame Spencer se tourna lentement vers les habitants qui s'étaient écartés de la personne qui venait de parler. Certains se demandait qui était-elle et comment était-elle arrivé ici, personne ne l'avait vu dans le cortège... Son regard à la fois sérieux mais bienveillant croisa celui de Madame Spencer qui n'en cru pas ses yeux et ne pu retenir ses larmes.

-Ma... Maman? Balbutia-t-elle dans un sanglot déchirant.

-Ma petite Evelyn... Répondit la vielle femme en secouant la tête, lui souriant affectueusement. Dans quel état tu es mon enfant...

Madame Spencer porta sa main à sa bouche afin de retenir d'autres pleurs. Son mari était tout aussi choqué qu'elle, ne comprenant pas comment elle pouvait être ici. Comment la défunte mère de son épouse pouvait-elle être là, en chaire et en os sous ses yeux? C'était tout bonnement impossible! Il ne put s'empêcher de se tourner vers Michael, l'interrogeant du regard. Avec ses mystérieux pouvoirs, peut-être pouvait-il expliquer la situation. Mais lui-même semblait surpris, tout comme Maddison qui devait bien être la seule à sourire en aller étant sa grand-mère. Cette dernière lui adressa un sourire tendre en la voyant:

-Ma petite Maddie, tu pleures toi aussi? Demanda-t-elle de sa voix douce. Arriverais-je donc trop tard?

-Non, mais il est vrai que vous avez mis un peu de temps à venir. Lui fit remarquer gentiment Elizabeth.

-Oh! Pardonnez moi alors Elizabeth! S'excusa la vielle femme. Vous savez j'ai un peu de mal avec le sens de l'orientation, j'ai mis du temps à trouver le manoir.

-Attends... C'est toi qui l'a fait venir? Demanda soudainement Michael à Elizabeth, l'air perdu.

-Je me suis dit qu'un peu d'aide était toujours la bienvenue. Répondit-elle avec amusement, ce à quoi le jeune homme ne put que sourire aussi, comprenant ce qu'elle venait de faire pour eux.

-Maman... Repris Madame Spencer toujours aussi choquée. Comment...

-C'est une longue histoire. La coupa-t-elle avec un petit rire mélodieux. Si l'on réglait plutôt ce problème avec Maddison, veux-tu?

-Tu... Tu ne peux pas être d'accord avec ce que dit Harry maman... Se rappela alors la pauvre femme. J'aime mon enfant maman, tu le sais donc bien!

-Je le sais ma fille, ne t'en fait pas. La rassura-t-elle tout en venant caresser son crâne. Mais Harry a raison Evelyn: tu n'as pas su l'aimer comme il faut. Je te rappel que tu ne voulais pas de cet enfant au départ. C'est même moi qui me suit occupé d'elle les premiers mois de sa vie parce que toi et Harry n'en vouliez pas.

-Mais j'ai appris à l'aimer! S'exclama-t-elle.

-Pas suffisamment, et malheureusement tu auras toujours du mal à l'aimer. Lui expliqua la vielle femme à contre-coeur. Maddison était une erreur et encore aujourd'hui parfois tu as des regrets par rapport à ce que tu n'as pas pu faire à cause de tes nouvelles responsabilité de maman. Tu n'as pas eu la vie que tu voulais vraiment, ce n'était pas comme ça que tu voyais les choses. Il faut que tu vois la vérité en face ma chérie... Tu n'as pas su aimer Maddison et aujourd'hui elle en souffre.

Ce fut bien trop dur pour Madame Spencer qui ne pouvait que pleurer. Elle ne trouvait rien à redire, ce qui était pire pour elle. Mais c'était déjà un petit pas en avant: elle commençait lentement à faire face à la vérité et à l'accepter, aussi dure soit-elle.

-Mais je veux vraiment son bonheur... Souffla-t-elle. Harry et moi voulons vraiment la rendre heureuse. Elle n'y est pour rien dans cette histoire, elle n'a jamais demandé à naitre...

-Je ne doute pas de cela. Je sais que toi et Harry voulait qu'elle soit heureuse. Répondit sa mère d'un ton rassurant. Mais il faut faire quelque chose, ça ne peut plus durer tout cela Evelyn...

-Je... Tenta-t-elle vainement de répondre sa fille avant d'abandonner et de soupirer. Qu'est-ce que je peux faire maman?

-Et bien... Réfléchi la vielle femme avant de regarder sa petite fille toujours dans les bras de Michael et Beverly, croisant leurs regards incertains et presque inquiet. Et si tu laissais Maddison avec son ami? Je suis sure qu'il saura s'occuper d'elle à merveille, ainsi que la charmante demoiselle qui l'accompagne.

Les trois concernés se regardèrent avec incompréhension puis surprise, écarquillant les yeux. Un sourire plein d'espoir vont illuminer le visage de l'enfant qui regarda Michael, lui aussi agréablement surpris. Beverly était tout aussi heureuse par ce qu'elle venait de comprendre mais ne pu s'empêcher de rougir, repensant à la remarque que venait de lui dire l'entité. Monsieur et Madame Spencer, d'abord perplexe, comprirent rapidement eux aussi ou elle voulait en venir.

-Non! S'exclama presque paniqué Madame Spencer. Enfin maman, tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire? Je... Je ne peux pas faire ça, non...

-Je... Je suis d'accord avec Evelyn. Acquiesça son mari tout aussi troublé. On ne peut pas faire une chose pareille! Elle ne peut pas partir!

-Et si Maddison était d'accord? Répondit la vielle entité. Vous voulez son bonheur?

-Oui! Bien sûr que oui! Répliquèrent-ils en même temps.

-Dans ce cas si vous lui demandiez ce qu'elle veut vraiment? Proposa-t-elle.

Il y eut un court silence, Monsieur et Madame Spencer ne sachant que faire. La vielle femme les invita d'un geste de la main à se tourner vers leur fille. Cette dernière les regardait d'un air presque suppliant. Cela sembla toucher sa mère qui fini par prendre la parole:

-Maddison... L'appela-t-elle doucement. Qu'est-ce que tu aimerai?

La fillette hésita à répondre. Elle craignait une catastrophe si elle répondait mais une petite voix dans son esprit lui faisait comprendre que c'était peut-être son unique chance.

-Je... Je veux rester avec Michael. Dit-elle faiblement.

-Oh... Souffla Madame Spencer qui pourtant ne fut pas surprise de sa réponse, puis se ressaisi et reprit. Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux?

-Oui. Acquiesça-t-elle tout en regardant timidement Michael. Je veux rester avec Michael, je suis heureuse avec lui.

Ces mots ne manquèrent pas de toucher le jeune homme qui caressa doucement le crâne de sa petite protégée qui lui sourit tendrement. Cette vision attendrissante fut douloureuse à accepter pour les Spencer, surtout pour la mère qui ne pouvait se résoudre à faire une telle chose. Pourtant elle savait que c'était surement la meilleure chose qu'elle pouvait faire, surement la seule fois où elle pouvait rendre heureuse sa fille. Monsieur Spencer, bien qu'endolori lui aussi à cette idée, encouragea sa femme du regard, tout comme la mère de cette dernière. Après un long soupire, Madame Spencer finit par accepter son sort et se prononça:

-Soit... Si c'est ce qui te rendrait heureuse alors tu resteras avec lui. Dit-elle non sans une certaine émotion. Tu n'as plus à rentrer avec nous Maddie, nous te laissons vivre avec Michael.

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