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Chapitre 10 Sauvetage

Milady n’avait pas traîné après son passage au moulin, ne souhaitant pas demeurer plus longtemps auprès de ces hommes et risquer d’être reconnue. Il était hors de question que ce projet échoue. La confiance du cardinal semblait s’effriter depuis qu’elle tentait de s’en prendre à Athos et ses amis. Systématiquement, les hommes déjouaient ses plans les mieux préparés et elle ne savait plus si elle jouait de malchance ou s’ils étaient protégés par une force supérieure, mais rageait de les voir victorieux. Cela portait un coup à l’estime de Richelieu dans ses compétences. Or sa vie dépendait de cet homme qui l’avait prise à son service depuis qu’elle avait fuit Pinon et s’était retrouvée là où elle ne voulait plus être, jamais.

De retour à Paris, elle rentre chez elle et attend, se tordant les mains dans l’espoir qu’enfin sa vengeance allait toucher son but et faisant les cent pas d’impatience.

Ayant rassemblé ses amis, Athos propose de libérer les chevaux à l’attache et de se mêler à eux pour les faire avancer le plus près possible du moulin, protégés entre les jambes, ils peuvent se faire discrets et gagner du terrain sur l’étendue herbeuse juste devant. Aramis peut rester en retrait, son mousquet et son arquebuse prêts à faire feu. A la faveur de la nuit, l’idée est judicieuse en effet et Rabastas est un cheval suffisamment intelligent et vif pour parvenir à entrainer les autres. L’obscurité aidant et les arbres offrant un abri propice, les hommes sont parvenus à évaluer le nombre d’ennemis présents. Mais le moulin ne comporte qu’une seule entrée comme ils le craignaient et les murs sont de bonne facture.

Cependant, le risque couru par d’Artagnan est grand car dès que l’attaque sera lancée, un homme peut le tuer d’un coup rapide et tout serait perdu. Il convient donc de le libérer en même temps que l’attaque est lancée. Deux hommes stationnent devant la porte du moulin, tandis que quatre autres ont installé le feu de camp de l’autre côté et ne semblent pas particulièrement inquiets, restant tranquillement assis autour du feu et parlant fort.

« J’irai et je le libèrerai pendant que vous vous occupez des hommes » lance Angèle, surprenant les hommes.

« Vous devez rester prudente, il y a peut-être un homme à l’intérieur » énonce Athos, dont les yeux brillent d’impatience.

« C’est risqué, mais je peux me charger des deux hommes à la porte. Le bruit des sabots peut atténuer celui des armes » envisage Aramis, presque guilleret.

« Alors, ne faisons pas attendre notre ami plus longtemps » acheva Porthos, libérant son épée large du fourreau.

Angèle s’avance lentement, à l’abri des troncs, ayant tiré le pistolet qu’Athos lui a remis et gardant à portée de main la dague de son père, prête à l’usage si cela devenait nécessaire. Elle se place de sorte à pouvoir parvenir jusqu’au moulin par le côté, ce qui devrait lui permettre de rester cachée des hommes qui ne semblent pas très enthousiastes par leur garde et discutent entre eux.

Courant aussi vite qu’elle le peu tout en restant courbée, Angèle s’avance et parvient enfin se blottir contre la pierre froide du moulin. Son cœur bat la chamade, menaçant de sortir de sa poitrine, mais elle s’efforce de calmer sa respiration pour ne pas se trahir. Bien que la discussion qui occupe les deux hommes semble importer plus que leur surveillance. Puis elle entend soudain les sabots qui frappent le sol et des hennissements et dans le même temps, deux coups rapides, à peine perceptibles dans cette tonitruante agitation équine comme l’avait annoncé Aramis, font tomber les deux hommes.

La voie étant libre, elle se précipite à l’intérieur, déverrouillant rapidement la serrure après avoir arraché la clef à la ceinture de l’homme mort à ses pieds. Elle pénètre les lieux dans une complète obscurité. La lune est restée cachée cette nuit, ce qui présente un avantage pour l’attaque mais l’empêche de distinguer d’éventuel ennemi à l’intérieur de la pièce. Elle se colle à nouveau contre la paroi, méfiante, en appelant doucement

« D’Artagnan ? »

Lui, dont les yeux s’étaient accoutumés au peu de lumière venant de l’extérieur voit entrer une jeune femme et se demande s’il s’agit de celle dont il a entendu la voix plus tôt ce jour. Ses mouvements se font encore plus pressants pour se libérer, ne sachant ce qui l’attend.

Mais enfin, les yeux d’Angèle parviennent à distinguer l’homme qu’elle cherche, visiblement ligoté au pilier central du moulin. Elle se précipite sur lui et tirant sa dague, entreprend de sectionner les cordes. Elle est maladroite mais rapidement ses mains suivent la corde elle-même pour en déterminer le contour et mieux appréhender le travail à faire.

« Qui ? » commence à demander d’Artagnan

« Athos et vos amis m’envoient » dit-elle rapidement, sachant que ce nom à lui seul devrait suffire à rassurer le jeune homme.

A l’extérieur, le combat s’est lancé aux cris des hommes entendant les chevaux fuir. Ils se sont levés en toute hâte et ont saisi leurs épées, mais Athos et Porthos leur ont laissé peu de temps pour réagir, chacun jetant l’épée en avant et croisant le fer avec vigueur. Une énergie décuplée par l’objectif qu’ils se sont fixés ce soir. L’épée e Porthos porte avec force comme à son habitude, fracassant la lame du premier qu’il rencontre rapidement. Tandis qu’Athos, malgré son bras douloureux, lance son épée de l’autre main, surprenant son adversaire. L’économie des gestes assure la précisions de son bras gauche, mais bien que ce dernier est efficace, autant il fatigue plus vite. N’écoutant pas la douleur qui crispe son bras droit, sans y prêter garde, il modifie sa prise et passe sa rapière sur la main droite après avoir vaincu le premier et juste avant d’entamer le combat avec le second.

Alors que le combat fait rage dehors, d’Artagnan, aidé d’Angèle, achève de se libérer du fatras de cordes qui le tenait en place et récupère la mobilité de ses membres, désespéré de n’avoir aucune arme pour rejoindre ses compagnons

« Je ne sais pas pourquoi vous êtes méfiant mais je vous assure que vos amis ont tout fait pour vous retrouver » pose Angèle, les mains sur les hanches.

« Disons que j’ai mes raisons » grogne d’Artagnan qui se dépêche d’avancer vers la sortie, plantant là la jeune femme.

Une fois sorti, il cherche des yeux ses amis, en pleine lutte et les chevaux autour d’eux. Aramis s’avance jusqu’à eux et donnant une tape amicale dans le dos du Gascon, un grand sourire sur ses lèvres, lui dit sobrement :

« Ravi de te retrouver »

Dans la masse des chevaux, d’Artagnan repère le sien qu’il siffle et ce dernier levant les oreilles, tourne la tête vers lui et réalise un rapide demi-tour pour retrouver son cavalier. Ce mouvement permet d’écarter les chevaux qui suivent le genet, ne sachant trop où aller au milieu de cette agitation.

Porthos range alors son épée dans son fourreau, après l’avoir essuyé sur le pantalon de l’homme qui git à ses pieds et Athos tient son bras qui le lance avec une grimace.

Aramis, fidèle à lui-même, insiste pour vérifier que les coutures n’ont pas été gâchées et semble satisfait.

« Heureux que tu sois vivant » déclare Porthos, le prenant dans ses bras et l’étouffant à moitié.

« Rentrons maintenant » résume Athos, mais son sourire parle pour lui.

« A propos, je te présente Angèle, qui nous a bien aidés ces derniers jours » s’amuse Aramis qui a remarqué le coup d’œil jeté par d’Artagnan à la jeune femme.

Puis tous, récupèrent les chevaux et s’éloignent enfin de ce lieu, laissant les chevaux des brigands libres sur place.

Ils rentrent chez Angèle, lieu le plus proche et surtout parce qu’ils ne veulent pas la conduire jusqu’à Paris où la jeune femme se retrouverait bien isolée.

Installés enfin autour du foyer de la maison, les chevaux au repos dans la grange, les hommes entreprennent de comprendre le sens de toute cette histoire.

« Mais je ne comprends toujours pas qui vous a enlevé ni pourquoi » objecte Angèle.

« Sans me tromper je pense qu’il s’agit du cardinal. Ce qui m’a rendu méfiant à votre égard, au début, c’est qu’une femme est venue parler aux hommes dans l’après-midi. J’ai entendu sa voix mais je ne l’ai pas vue. Je ne sais qui elle est, pourtant elle a parlé d’un personnage éminent. Hors le cardinal, je ne vois pas de qui il pourrait être question. » répond d’Artagnan qui a eu tout le temps de réfléchir à la situation.

« Cet homme en veut à Tréville et au régiment. Depuis toujours » répond Aramis.

« A croire qu’il passe ses journées à fomenter des projets pour nous abattre » grogne Porthos, boudeur.

« Mais pourquoi ? » demande Angèle, surprise.

« Un vieux contentieux entre lui et le capitaine » explique laconiquement Athos.

« Le souci, c’est bien plutôt que nous n’avons aucune preuve à produire » râle d’Artagnan.

« Oui. Bien que nous sachions que l’un d’eux était un garde rouge, Girard » réplique Athos.

« C’est vrai. Mais il est mort maintenant » affirme Aramis.

La nuit s’achève sur ces considérations. Les hommes aimeraient pouvoir se libérer du poids qu’est le cardinal, mais ils savent pertinemment qu’ils n’ont aucune preuve à apporter. Qu’importe, demain, il fera jour.

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